Mémoire Battante
La scierie des SégoinsPlusieurs scieries se sont succédé aux Ségoins et en aval, sur la rivière jusqu’en 1899. En 1904, le site des Ségoins est totalement réaménagé par Jean Pierre Alphonse Rousset, menuisier compagnon du tour de France. Le moulin communal, désaffecté, et l’ancienne scierie (perpendiculaire à la rivière) font place à une nouvelle construction.
Ce nouvel équipement comprend une scie battante et une scie circulaire mues par une roue hydraulique à augets alimentée par un canal d’amenée. La scie, par ses mouvements de va et vient verticaux, peut débiter des grumes de 5 à 7 mètres de long. Jusqu’à 1000 m3 de bois (quand tout va bien) sont sciés par an aux Ségoins. En 1925, M. Rousset cède, à la commune, l’intégralité de son droit d’eau. Il se fournit en contrepartie en électricité à la toute nouvelle microcentrale hydroélectrique que la société Merlin-Gerin, vient d’édifier à proximité. L’énergie électrique de la centrale voisine remplace alors la force hydraulique. En 1957, la commune rachète la scierie Rousset, puis l’équipe de nouveaux moteurs électriques en 1970, avant d’abandonner l’exploitation en 1973. * En 1838, 6 personnes revendiquent la copropriété d’une scierie à la Chalp « sans titres officiels, mais transmises de père en fils depuis des temps immémoriaux » depuis 200 ans au moins (et il est précisé sur le document d’archives). |
Remontons le cours de l'histoire XVIIIe siècle : Moulin banal et scierie collective au Ségoins exploitant la force de l’eau du torrent de la Bonne à quelques mètres en aval de la scie actuelle
- 1890 : Construction au site des Ségoins, d’une nouvelle scierie par Désiré Rousset édifiée en bordure du torrent de la Bonne (démolition en 1899); disparition de la scierie ancienne - 1904 : Jean Pierre Alphonse Rousset, appelé « Pierre par son entourage, menuisier « compagnon du Tour de France », âgé alors de 23 ans, va construire, suivant ses plans, la scierie que nous pouvons encore voire aujourd’hui, à côté du moulin communal. désaffection du moulin banal et ouverture de la nouvelle route d’Entraigues auDésert - 1924 : échange de parcelles pour la création de l’usine électrique, Approbation au traité de règlement d’eau, passé le 12 février 1924, avec M. Rousset Jean-Pierre par lequel celui-ci moyennant une force de 7 CV à prendre gratuitement par lui au tableau de la future usine électrique abandonne à la Commune la disposition de la totalité des eaux du canal de dérivation. - 1925 : Mise en service de l’usine hydroélectrique des Ségoins - 1926: électrification de la commune avec prolongation jusqu’à Valsenestre - 1928: installation électrique dans tous les bâtiments communaux de Valjouffrey - 1935 : reconstruction de la digue de la Bonne et de la prise d’eau commune de la centrale et de la scierie - 1957 - 58 : arrêt de la scierie Rousset / vente à la commune de Valjouffrey, la scierie devient communale - 1970-71: adaptation des machines de la scierie avec des moteurs électriques - 1973 : arrêt de l’exploitation communale de la scierie - 1985 : étude de relance de la filière bois puis étude sur la relance de la scierie |
Les scieries de Valjouffrey |
Portraits |
Fonctionnement de la scie battante
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Il vit actuellement avec sa famille dans la maison familiale l’été, l’hiver, ils se replient dans la région de Grenoble. La scierie des ségoinsPendant la guerre, la scierie était louée.
Après 14 / 18, on prenait l’eau de la Bonne pour faire tourner l’usine, un barrage sur la Bonne permettait à la battante de fonctionner. Après on n’utilise plus la Béalière qui se jetait dans le canal. 9 Août 1944, (6 jours avant le débarquement) la maison familiale des ROUSSET a été incendiée par les Allemands par une grenade incendiaire détruisant toutes les archives personnelles liées à l’activité de la scierie ainsi que les meubles fabriqués par Pierre ROUSSET. Il a juste eu le temps de sauver son « Chef-d’œuvre » de compagnon. Prévenu de l’arrivée des Allemands et de la menace qui pesait sur sa maison par des personnes venant d’Entraigues, Pierre ROUSSET a demandé que la chapelle qui jouxte sa maison soit protégée. Notons que ce jour-là l’école de Valbonnais a suivi le même sort ainsi que la maison de la famille Blanc Lapierre et la fromagerie Gallet d’Entraigues. M. Julien Blanc Lapierre, maire de Valjouffrey avait aussi une scierie. En 46, on arrêtait le moteur à 18 h 00 pour ne pas faire baisser la tension électrique du réseau communal. La mini centrale a été construite sur les ruines d’un ancien moulin. Vers 55, EDF venu à Valjouffrey embauchait les employés de la centrale et encourageait la fermeture de la centrale contre des facilités de paiement. En 57, un ingénieur de chez Magnat Simon vient pour refaire la turbine. La scie a tourné jusqu’en 56 environ, date de la vente de la scierie à la commune, puis, après 59, jusqu’en 63, 64 la municipalité a essayé de la remettre en route pour du sciage à façon, surtout pour tirer parti des chablis. Un manque de savoir-faire et de coordination entre les utilisateurs et l’entretien du matériel ont conduit cette tentative à un échec. Maintenant, une scie mobile vient à la demande depuis le TRIEVES pour scier à façon pour des particuliers . |